Qianmen

Au Sud de la place Tian Anmen, derrière le Mausolée de Mao, se dressent deux énormes bastions.

Le premier, appelé Tour de la Flèche (Jianlou), appartenait à la muraille d'enceinte et constituait la porte intérieure.

	Le deuxième est la Porte Antérieure (Qianmen) construite en saillie sur l'enceinte

Tous deux formaient la Porte Face au Soleil (Zhengyyangmen) construite au début du XVème s. par l'Empereur Yongle, détruite par un incendie en 1900 lors de la révolte des Boxers et reconstruite en 1905.

Cette porte monumentale était très renommée car elle est située sur l'axe médian entre la Cité Interdite et le Sud où sont situés les deux plus importants lieux de culte officiel de l'Empire : le Temple du Ciel et le Temple de la Terre.

D'autre part, dès l'achèvement des remparts en 1464, la Porte Face au Soleil était le principal lieu de passage entre les enceintes de la Ville "intérieure" ou "tartare" au Nord et ceux de la Ville "extérieure" ou "chinoise" au Sud.

Sa fermeture s'accompagnait, chaque soir, de grands coups de gong et des ordres criés par les soldats enjoignant chacun de rentrer dans sa ville.
Après une soirée de débauche dans le Quartier du Pont du Ciel, les fonctionnaires pouvaient regagner la ville intérieure autour de l'heure du mitan (entre 23 h et 1 h) lorsque les gardiens entrebaillaient la porte à leur intention.

Les deux bastions étaient reliés par une courtine en demi-lune accessible par 3 portes : la Porte Antérieure, réservée au passage de l'Empereur et donc ouverte seulement deux fois dans l'année et deux portes latérales permettant de circuler entre les deux villes.

La cour intérieure abrite deux temples :

	celui de l'Ouest était consacré à Guandi, dieu de la Guerre et protecteurs des Mandchous. Connu sous le nom de Guan Yu, Général du royaume de Shu (Sichuan), il exista réellement au IIIème s., à l'époque des 3 Royaumes. A son retour de Xian, en 1901, l'impératrice Cixi fit des dévotions dans ce temple.
	celui de l'Est était voué à Guanyin, le bodhisattva de Miséricorde, objet d'une vénération populaire dépassant le cadre du bouddhisme.

Les enceintes et la courtine ont étaient détruites en 1957.
Aujourd'hui demeurent seulement les deux temples et les deux portes.