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La Cité Interdite
 
La toiture
 
 

La toiture représente un des éléments caractéristiques de l'architecture traditionnelle chinoise.
Ses dispositifs actuels datent de la dynastie Han : toit gracieux en saillie, parfois sur plusieurs rangées, avec des avants-toits recourbés.

Dès le néolythique, un principe architectural de base établit que le toit est soutenu par des colonnes espacées à des intervalles précis, plutôt que par des murs.
  La toiture repose donc sur une série de potences à quatre parties, qui est soutenue, à son tour, par un ensemble de potences placées sur les colonnes.

L'assemblage se fait à partir d'un système de tenons et mortaises en bois sans qu'aucun élément métallique n'intervienne.
 

Les toits présentent des différences de types (simple ou double) et de formes ( à quatre pentes, à croupe, à pignons) qui permettent la hiérarchisation des espaces.

  Les avants-toits, souvent importants, se justifient sur le plan fonctionnel par le besoin d'évacuer le plus loin possible les eaux de pluie et de protéger les façades des rayons du soleil.

Du point de vue esthétique, le courbure du toit évoque les ailes déployées d'un phénix.
         
  Pour masquer les potences, les plafonds sont formés de caissons qui servent également à isoler les salles.

C'est surtout à ce niveau que l'art de la décoration polychrome s'est exprimé. Les teintes dominantes sont le rouge, le vert, le bleu, le jaune et le doré.
 
     
Enfin, les tuiles constituent le dernier élément significatif de la toiture.
Alternativement concaves et convexes, elles sont fabriquées en terre cuite émaillée et colorée.

Le matériau utilisé date du règne de Shizu et, à l'origine, la technique de fabrication provient du pays de Dayuezhi (aujourd'hui Xinjiang et la partie orientale du Kazachstan).
L'argile, cuite à très haute température (1200-1400° C)et vitrifiée pour la rendre imperméable, résiste à l'usure du temps et aux variations de température.
 
Par ailleurs, du fait de sa dureté, il est possible de la travailler comme les pierres dures et, ainsi, d'obtenir de magnifiques effets décoratifs.

On observe ces ornements sur les arêtes et les avants-toits.
Il s'agit d'animaux beaux et bizarres de différentes formes et tailles.
 
     
Les couleurs utilisées pour les tuiles vernissées et les décorations obéissent à une règlementation basée sur un système traditionnel de rangs et de catégories.
     
  Le jaune symbolise la Terre, un des 5 éléments, et la Terre représente le centre de l'univers.
L'utilisation de cette couleur pour les toitures signifie l'autorité centralisée de l'Empereur sur l'Empire.

Ce choix du jaune dans la construction des palais royaux date de la dynastie Song.
Sous les Ming et les Qing, les toitures jaunes sont limitées aux palais, aux temples et aux mausolées impériaux. Tout propriétaire contrevenant à ce règlement était puni de la peine de mort.
     
A l'intérieur de la Cité Interdite, deux autres couleurs sont utilisées pour les toitures :
     
  • Le Pavillon Wenyuan est couvert de tuiles noires, or, en accord avec la théorie des 5 éléments, le noir représente l'eau.
    Puisque ce pavillon a pour but de stocker des livres, l'utilisation de cette couleur suggère qu'elle pourrait soumettre le feu.


  • D'autre part, les trois bâtiments situés au sud de la Porte Donghuamen servaient de résidences aux Princes Qing.
    Or, depuis cette dynastie, les palais des princes impériaux et de leur pairs, qu'ils soient à l'intérieur ou à l'extérieur du Gugong, disposent d'une toiture verte.
 
  A l'extérieur du Palais, d'autres couleurs indiquaient les divers rangs impériaux : bleu marine, bleu azur, violet, blanc et vert céladon.

Le gris était réservé aux couches inférieures de la population.
 

 

 
     
     
  Les bâtiments
     
  La toiture
     
  Les figurines
   
  Les cuves
   
  Le bestiaire
   
  Le dragon
   
  Le lion
   
  Le 9